Abidjan, 19 jan (AIP)- Une trentaine de membres du Syndicat national des enseignants et des personnels du privé laïc de Côte d’Ivoire (SYNEPPLACI) ont été licenciés en prévision de la grève illimitée qui prend effet à compter du 21 janvier, a révélé, samedi, à Abidjan, le bureau exécutif national (BEN), lors de l’Assemblée générale extraordinaire, au siège dudit syndicat à Treichville.
Selon le secrétaire général du SYNEPPLACI, Oumar Camara, il s’agit d’un chiffre provisoire en attendant de faire le point avec tous les coordonnateurs régionaux car « aujourd’hui, tous ceux qui se disent membres du SYNEPPLACI sont automatiquement licenciés dans leurs établissements » par les fondateurs.
Pour tous les cas de licenciements abusifs et injustifiés, a précisé M. Camara, le syndicat se fera fort de défendre les droits de ses membres en traduisant devant les tribunaux compétents les fondateurs concernés. Il a donc appelé les enseignants et personnels du privé laïc à la mobilisation et que cette grève décidée à l’AG extraordinaire du 14 décembre 2019, soit largement suivie afin de voir leurs revendications satisfaites.
Il s’agit de la signature de l’arrêté portant revalorisation des salaires minima catégoriels conventionnels de 2015, la mise à jour des barèmes des salaires de 1994, 1995, 1996, 1998 et 2015 et le remboursement des 219,5 millions de francs CFA de la spéciale dévaluation due par l’Etat.
De nombreux enseignants et personnels du privé laïc ont des difficultés pour bénéficier des prestations de la Couverture maladie universelle (CMU) parce qu’ils ne sont pas déclarés à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) et seront aussi exclus du projet immobilier initié par leur ministère de tutelle parce qu’il faut un salaire mensuel d’au moins 150 000 francs CFA pour en être éligible, ont dénoncé des délégués présents à l’AGE.