Libreville, 27 Juin (AGP) – Le ministre d’Etat en charge des Sports, Alain-Claude Bilié-By-Nzé a invité les responsables des fédérations sportives nationales, ce mercredi 27 juin, à mener une réflexion profonde sur la mise en œuvre d’une nouvelle gouvernance à même de relancer qualitativement le sport national, avant de prendre la décision de loger désormais les fédérations sportives en quête de sièges au stade d’Angondjé.
Après avoir reçu de façon individuelle chaque responsable de fédération, le ministre d’Etat en charge des Sports et son ministre déléguée se sont entretenus longuement, ce mercredi 27 juin à Libreville, avec l’ensemble des présidents des fédérations sportives.
Le but de ces rencontres consistait à mieux cerner les réalités et les difficultés qui plombent, depuis plus d’une décennie déjà, la promotion et le développement du sport au plan national, mais aussi de mieux comprendre les rôles et les missions de tous les acteurs intervenants dans la chaine de sport.
L’occasion a été donnée aux acteurs du sport au Gabon, dont la tutelle, d’établir les fondements d’une démarche nouvelle, à même de booster les ambitions du pays dans le domaine.
Le patron du sport a fait un tableau, sans complaisance, de l’état actuel du sport national, lequel présente un visage peu reluisant. Multipliant les contreperformances, certaines disciplines sportives ont érigé des cloisons entre leurs publics et elles. D’autres, évoluant en vase clos ont souvent engagé des athlètes ou des sélections aux compétitions internationales, sans préparation véritable, quand d’autres ont souvent brillé par des guerres intestines.
Aussi, pour mieux cerner l’importance de la problématique, le ministre a invité ses hôtes à une réflexion collective préalable sur l’environnement juridique et réglementaire, l’administration, le développement du sport, et le sens à donner quant à la participation des équipes nationales aux compétitions internationales. Notamment dans des disciplines où les compétitions nationales sont quasi inexistantes. Le but étant, par cette approche, de mettre sur pied dans les délais bref, des réflexions qui devraient servir de base désormais aux politiques sportives nationales.
D’où la prise en compte de toutes les composantes telles que le sport scolaire et universitaire, le sport amateur et le sport pour tous ainsi que la construction d’une élite. Idem pour l’encadrement, la formation, le financement, la mise à disposition des infrastructures de compétitions et de proximité.
En ce qui concerne le financement des fédérations, a indiqué le ministre, » ces dernières n’ont plus à attendre les subventions de l’Etat. Cette aide doit être désormais comprise comme un complément, d’autant que les associations libres et autonomes sont appuyées par l’Etat qui a le rôle de développer le sport. C’est pour cela que nous avons travaillé et imaginé un autre modèle économique, qui associe les collectivités locales, les entreprises et les mécènes pour que l’Etat ne soit plus seul à financer le sport au Gabon ».
Devant la difficulté de la grande majorité des fédérations à pouvoir avoir des sièges dignes, le ministre a annoncé à ces dernières qu’elles seront désormais logées dans l’enceinte du stade d’Angondjé de Libreville.
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