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Prof. Apedo-Amah interpelle les autorités à accompagner les artistes et le théâtre togolais


  25 Avril      77        Arts & Cultures (3089), Culture (1498),

 

Lomé, 25 avr. (ATOP) – L’enseignant-chercheur en Théâtrologie aux universités de Lomé et Kara, Prof. Apedo-Amah Togoata interpelle les autorités sur le statut de l’artiste et le secteur du théâtre, un domaine « complètement à l’abandon », 62 ans après l’indépendance du Togo.
Dans un entretien accordé le samedi 23 avril à l’Agence togolaise de presse (ATOP), Prof. Apedo-Amah a relevé que le théâtre au Togo est « un échec parce que le grand théâtre, qu’est le concert party est en voie de disparition ». Il a fait observer qu’« il y a de moins en moins de théâtre qui sont joués aujourd’hui parce que ça coûte chère. Nos meilleurs éléments quittent le pays et s’en vont en Europe pour aller faire du théâtre ou devenir des travailleurs expatriés, ça n’avantage pas. Il y a beaucoup de talents au Togo mais ces talents ne font profiter qu’à Europe, à l’occident, c’est une mauvaise chose pour nous ».
En se référant, entre autres, à la note de politique culturelle du Togo adoptée le 30 mars 2011, les hommes de théâtre ne sont pas toujours soutenus par le ministère de la Culture, a souligné le Prof. Apedo-Amah. Faire du théâtre, explique-t-il « revient chère, il faut une troupe, la financer, l’entretenir, faire des décors, des tournées, ce qui fait que les troupes togolaises jouent de moins en moins ». Il a rappelé qu’il y avait assez de troupes permanentes en théâtre (15 voire 20 ans), alors que « maintenant les troupes se forment à l’occasion d’un projet, d’un seul spectacle, ce n’est pas une bonne chose. Les troupes quand elles existaient servaient d’école d’apprentissage puisqu’il n’y avait pas d’école de théâtre au Togo, ni de conservatoire, les gens apprennent sur le tas ».
L’accompagnement de l’Etat au théâtre, un impératif
Pour ce spécialiste de l’art de la scène, il appartient à l’Etat de rassurer sur l’avenir du théâtre togolais parce qu’en Europe, en Amérique, l’art est soutenu, financé par l’Etat, les villes, les communes. « L’art est une richesse et quand un pays abandonne sa culture, il s’expose à l’aliénation étrangère », a affirmé l’enseignant-chercheur. Pour lui, la contribution de l’Etat au secteur, à travers un financement, la mise en place des infrastructures de spectacle, est impérieuse. « En 62 ans d’indépendance, il n’y a même pas une seule salle de théâtre, dès qu’il y a la pluie, il faut fuir, c’est terrible. L’Etat doit y mettre la main pour accompagner le secteur et doter les artistes de statuts », a souhaité Prof. Apedo-Amah.

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