Lomé, 30 jan. (ATOP) – Les medias ont défini, le mardi 28 janvier à Lomé une feuille de route pour une élection apaisée le 22 février. C’était au terme d’un atelier consacré à l’engagement des médias pour les femmes, les jeunes, la paix et la sécurité au Togo.
Cette rencontre est conjointement organisée par le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, la Commission de la CEDEAO et la Coordination du système des Nations Unies au Togo. Elle s’inscrit dans la réalisation de l’une des actions phares inscrites dans le plan de travail de la section togolaise du Groupe de travail Femmes, Jeunes, Paix et sécurité en Afrique de l’ouest et au Sahel-Togo (GTFJPS-AOS/TOGO). La finalité est de contribuer énormément à la promotion des valeurs universelles comme la paix, la stabilité et la cohésion sociale pour l’élection présidentielle.
La feuille de route élaborée dispose qu’avant les élections (pré-campagne et campagne), les medias ont pour tâches de renforcer les sensibilisations à travers les différents canaux (revue de presse, débats, magazine…), de promouvoir le respect mutuel entre adversaires politiques lors des campagnes, d’animer des émissions interactives et/ou débats en langues française et locales sur la contribution des femmes, jeunes, des partis politiques, l’acceptation des résultats et la culture de la paix et non-violence. Après l’adoption de ce plan d’action, les professionnels des médias ont suivi des présentations sur les instruments juridiques adoptés par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, notamment ses résolutions 1325, 1820, 2242, 2250 mettant l’accent sur l’importance et la reconnaissance du rôle que doivent jouer les femmes et les jeunes dans la promotion des droits humains, la prévention et la gestion des conflits et dans la consolidation de la paix.
Pendant les élections (48 heures avant le scrutin jusqu’aux résultats) les professionnels des medias se doivent de veiller à la non diffusion des résultats avant les institutions accréditées (CENI, Cour Constitutionnelle) et de veiller au respect de la période de silence. Après les élections, ils se doivent également d’éviter de relayer les auto-proclamations des candidats, de sensibiliser la population à s’abstenir d’autoproclamer leurs candidats et d’organiser des émissions débats sûres.
La présidente du GTFJPS-AOS/TOGO, Mme Tebie-Amoussou Mazalo, a indiqué que la mise en place d’un pool de journalistes, intervient au moment où le Togo aborde un tournant décisif dans l’organisation des élections présidentielles et l’importance du rôle qui revient aux médias en tant que quatrième pouvoir n’est plus à démontrer.
« L’engagement que vous venez de prendre ce matin pour les femmes, les jeunes, la paix et la sécurité est d’autant plus nécessaire qu’il permettra aux populations, en cette période électorale, d’avoir des informations justes, crédibles et de nature à éviter l’incitation à la haine et à la violence mais qui concourent à la paix, la cohésion et à la concorde nationale », a-t-elle rappelé.
Elle a appelé ses interlocuteurs au sens de devoir et de civisme afin de maîtriser les prolégomènes dans la construction d’une nouvelle image de la société à travers les médias.
ATOP/TGB/SAS
