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Un universitaire sénégalais appelle les chercheurs à devenir des « acteurs d’impact »


  9 Novembre      73        Education (7137), Science (576),

 

Dakar, 9 nov (APS) – La promotion de la science en Afrique nécessite que soit développé un nouveau discours, lequel doit amener les chercheurs africains à agir en « acteurs d’impact » dont l’ambition est de contribuer à l’amélioration du bien-être, estime le chercheur sénégalais Cheikh Mbow, lauréat 2018 du « Prix Danida Alumini ».

L’expert sénégalais, spécialisé en télédétection a reçu jeudi à Copenhague, au Danemark, ce prix récompensant chaque année un ancien participant au programme de bourse danois ayant « contribué considérablement à une transformation positive dans son pays d’origine ou dans son champ d’études ».

Ce prix est décerné par le Danida Fellowship Centre, en charge des programmes d’apprentissage de courte durée, des activités de renforcement de compétences et des projets de recherche de l’Agence danoise d’assistance au développement (Danida), une institution autonome du ministère des Affaires étrangères du Danemark.

Dans son discours, Cheikh Mbow a souligné la nécessité d’un renouveau du discours scientifique portant sur l’Afrique, qui « ne peut plus compter sur d’autres pour raconter son histoire ».

Pendant longtemps, a-t-il déploré, « le rôle des chercheurs locaux a été réduit à celui de guides touristiques, de collecteurs de données : ils aident à négocier et à faciliter l’accès à l’espace physique et culturel plutôt que de concevoir les projets et participer de manière égale » à leur mise en œuvre.

« Les chercheurs locaux acceptent, eux aussi, ce rôle, peut-peut-être parce que les ressources et les structures à leur disposition ne leur permettent pas de corriger les déséquilibres », a relevé M. Mbow, qui fut enseignant à l’Institut des sciences de l’environnement (ISE) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.

Au sein de cet institut de l’UCAD, il a mobilisé des fonds pour la construction d’un laboratoire de géomatique de pointe et a obtenu des ressources et de l’équipement de qualité pour les nombreux étudiants qu’il a encadrés.

Selon lui, la lutte pour l’avancement des scientifiques africains « demande plus que des discours, mais un effort d’apparier effectivement les connaissances provenant de l’Afrique et les problèmes africains ».

« Dans le domaine des changements climatiques » par exemple,  »j’ai récemment suggéré qu’un bon point de départ serait d’utiliser toutes les sources de savoir provenant de l’Afrique », avance le chercheur sénégalais.

« Peu importe si les données sont publiées par des journaux ou organisations intergouvernementales, ou si elles ne le sont pas. Pour moi, le plus important est l’acteur d’impact, et cet acteur est plus proche des réalités locales que des études générales », a expliqué M. Mbow.

Il ajoute : « Comprendre et répondre aux besoins locaux devrait être le premier choix et le dernier recours pour les scientifiques africains », ce qui doit amener à « développer une mentalité axée sur l’action pour faciliter l’innovation sans préjudice des normes sociales ».

« Un entrepreneur scientifique est une personne qui améliore le bien-être des personnes en s’engageant à développer une attitude morale qui amène à un fort sentiment d’humanité », a-t-il fait observer.

« Un futur positif pour l’Afrique dépend de cette capacité d’exploiter les talents et l’intelligence locaux. Les ressources naturelles sont un atout pour le développement, mais cela n’est pas assez s’il n’y a pas la capacité d’utiliser les compétences locales », avance le chercheur sénégalais.

Dans cette perspective, a-t-il indiqué, la nouvelle génération d’étudiants et chercheurs africains sont appelés à développer un nouveau discours pouvant attirer « tout le potentiel pour améliorer » la gouvernance, la gestion des ressources naturelles, la résolution des conflits, la malnutrition et la faim, ainsi que les autres enjeux du développement.

« Nous avons besoin d’un nouveau discours pour le continent, qui attire plus d’investissements de la part de nos propres ressources », a conclu Cheikh Mbow, actuel directeur exécutif de START International.

Cette organisation non gouvernementale basée à Washington, aux Etats-Unis, pourvoie des opportunités de formation, recherche, éducation et mise en réseau visant à renforcer les compétences scientifiques et à stimuler les capacités de leadership pour le développement durable.

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