Sédhiou, 2 déc (APS) – Le médecin-chef de la région de Sédhiou, Amadou Yerry Camara, préconise une »lutte transfrontalière » basée sur une communication élargie aux pays transfrontaliers pour réduire les risques de transmission du VIH/Sida.
« Beaucoup de patients atteints du VIH/Sida refusent de suivre correctement leur traitement et ils disparaissent […] dans les autres pays limitrophes » à partir de Sédhiou, a-t-il signalé vendredi au cours d’une rencontre avec des journalistes.
Le docteur Camara, fort de ce constat, préconise une ‘’lutte transfrontalière » basée sur une communication élargie aux pays limitrophes du Sénégal, pour mieux suivre les personnes placées sous traitement afin d’éviter le plus possible les risques de transmission, a-t-il dit.
Il a insisté sur la position géographique de la région de Sédhiou qui en fait une zone carrefour, à partir de laquelle il est possible de rejoindre la Gambie, la Guinée-Bissau ou la République de Guinée.
Cela explique selon lui les « contreperformances » de la région en matière de prise en charge du Sida, lesquelles contreperformances se caractérisent par de nombreux malades perdus de vue.
Amadou Yerry Camara a révélé que 1491 personnes atteintes du Sida sont suivies par les services sanitaires de la région.
Il a indiqué qu’au cours du premier semestre de l’année en cours, 158 nouveaux cas ont été détectés dont 148 seulement suivent normalement leur traitement. »